J'étais blonde platine. La faute au soleil, à l'eau oxygénée et au citron aussi (Mon frère si tu me lis, te souviens-tu?) sans doute car je faisais sécher mes cheveux badigeonnés au soleil en révisant mes cours.
J'avais un foulard bourré de trous mais que je ne voulais quitter pour rien au monde.
J'avais collé un plastique sur ma carte d'identité, l'avais sitôt regretté. Indécise je l'étais encore plus qu'aujourd'hui.
J'avais retrouvé Mathieu (L'Epoux) un soir. On s'était roulé plein de pelles. Il avait pris sa première et unique cuite au Pastis ce soir là. Et moi j'en garde un dégoût olfactif. On a attendu 5 ans avant de se revoir par hasard pour un café. Avant de se re-perdre de vue dans la même ville. Ou presque.
Je redoublais ma première littéraire. Verte/bleue d'humiliation. N'en faire que le minimum ne me portait pas préjudice jusqu'alors. Je m'éclatais au lycée, sur mes bulletins.Tout allait bien malgré des eczémas récalcitrants et autres manifestations somatiques manifestes.
J'avais beaucoup d'amis, je rêvais de sortir le soir, d'être libre. Je passais énormément de temps à faire du baby-sitting le week-end.
J'ai rencontré au fil des mots et des pages tournées des auteurs qui ont orienté mon avenir professionnel. La prof de littérature est devenue mon amie.
Il m'était impossible de me projeter dans le futur. Envisager l'après-bac, l'après fin d'études. Aujourd'hui pourtant je me sens fidèle à l'adolescente que j'étais. Je pense ne pas avoir trahi ses idéaux, ses rêves, ses amours et ses passions.
J'ai l'audace du double de mes 17 ans...
Voilà Zaza, en réponse à ton appel de photos d'ados!
J'ai l'audace du double de mes 17 ans...
Voilà Zaza, en réponse à ton appel de photos d'ados!