Un premier essai fructueux un 14 février,
A peine 9 mois plus tard, une échographie nous dévoile un bébé timide et le lundi 2 novembre un scanner nous apprend qu'il est coincé. Gloups. En revanche, il avait un beau crâne !!
Je suis ressortie de la maternité, le rendez-vous avec Le Pouic était pris au vendredi, 9h30.
4 jours d'angoisse. 4 jours terrée au fond du lit à dévorer les Chroniques de San Fransisco.
Le jeudi soir, je suis seule à la clinique avec Bébé-in-bido, moi la flippée du domaine médical.
Epaulée par des demi-tranquillisants, j'ai gobé la sérénité avec plaisir, moi l'anti-cachton
Le vendredi 9h45, je pars toute zen au bloc. Même pas peur.
J'ai trouvé l'effet péridurale (ou rachianesthésie) traumatisant.
J'ai cru mourir quelques secondes sous l'effet de j'sais pas quel produit.
A présent, c'est la balafre gonflée rouge de 15cm que je trouve traumatisante...
J'ai juste eu le temps d'apercevoir un Pouic noir (effet du sang) et roux, demander s'il allait rester comme ça, questionner inlassablement l'interphone et donc l'auxiliaire de puériculture (retrouvée par bonheur 4 mois plus tard à la crèche) et le PapaduPouic: "comment il va?" "il est normal?" "Il est triste, il pleure" "il est grand?"
Rafistolée, rapiécée et rassurée, me v'là racontant des conneries aux infirmières et sage-femme trempées par la vague créé à l'ouverture de mon énorme bide. Impressionnant ont-elles cru important de commenter.
Le chariot me porte jusqu'à mes hommes. Je tremble.
Je découvre un Papa émerveillé.
Mon Pouic est sur moi. Je suis impressionnée, j'ai peur de le faire tomber. Il me fixe. Mon fils.

- Alors on l'appelle comment Papa?
-Ha? Non toi tu voulais Octave, moi Emile. En le voyant, je t'avais dit que l'évidence s'imposerait.
- Ha bon? Ben comme on l'a pas vu en même temps...
Je regarde son lit, son poignet : Octave. Né le 7 novembre 2008 à 10h16.
Bienvenue au monde mon fils.