vendredi 22 juillet 2011

Etre femme

Être femme, c'est comprendre, connaitre les transformations de son corps.


L'adolescence: un corps que l'on ne connait plus, que les autres regardent différemment, que l'on n'accepte pas .

Un corps qui change, qui peut évoluer en fonction de la santé ("mentale" ou physique), un corps qui imprime souvent chaque étape de vie (séparation, enfant...), un corps qu'on tente d'apprivoiser tout en étant bien certaine de n'être jamais vraiment satisfaite du résultat obtenu.

Cette seconde grossesse me renvoie une image de moi bedonnante que j'avais totalement oubliée.
Je me rassure. Je sais que ce corps se transforme pour de bonnes raisons. Que ces seins bien trop volumineux n'ont pas fini de l'être mais il s'agira de nourrir ce nouveau-né alors, j'oublie cette gêne.
Je sais aussi que je me sens dès à présent plus motivée que jamais pour me délester ensuite (durablement) de ce plus qui m'encombre depuis tant d'années déjà.

Mon corps a déjà tant imprimé de changements... Je trouve cela aussi fascinant qu'angoissant.



Être femme c'est aussi entretenir un rapport tout particulier à la santé.

Personne n'échappe à la médicalisation, voire sur-médicalisation, aux discours préventifs, aux visites chez le gynécologue, aux questionnements médicaux sur la contraception.

Mes rapports avec mes gynécologues femmes n'ont jamais été simples, ils m'ont toujours brusquée, voire traumatisée (je suis montée à 21 de tension suite au discours agressif de la dernière en date qui s'indignait qu'à 30 ans, je n'avais pas encore pris la décision de faire un enfant) jusqu'à ce que que je rencontre mon obstétricien-gynécologue qui m'écoute, me comprend et compose avec mes refus, mes peurs et appréhensions.

La lecture de ce livre Le choeur des femmes, de Martin Winckler m'a permis de me retrouver dans chacune de ces femmes.Oui, la majorité des spécialistes n'est pas humaine, ne se rend même plus compte de la gêne, de la difficulté de chacune d'entre nous de poser les pieds dans les étriers pour se faire ausculter. Ce n'est pas une normalité de se faire interroger sur nos partenaires à l'âge où justement le couple n'est pas une évidence, ce n'est pas une normalité de se sentir si mal à chaque rendez-vous.

J'ai aimé l'humanité qui se dégage de ce livre et je vous le conseille fortement!


Et enfin, être femme c'est avoir la capacité de comprendre les frustrations, les déceptions de l'une dans nous.
Mon amie Zaza a vu ses espoirs de courtes vacances réduits en fumée. Péages, carburant... Offrir quelques jours ailleurs à sa famille demeure un luxe pour beaucoup d'entre nous. Alors, un grand mouvement de solidarité, à l'initiative de Maria s'est mis en place. Et j'aime l'idée qu'ensemble, tout est toujours plus facile.
 
Contactez moi par mail, je vous indiquerai comment quelques euros pourront nous permettre à toutes de recevoir une belle carte postale et à elle de s'évader quelques jours en famille...