mardi 4 mai 2010

La fille tatouée


Quatrième de couverture

Joshua Seigl, la quarantaine, écrivain estimé, riche et séduisant, se voit contraint, à cause d'une mystérieuse maladie, d'engager une assistante. Lorsqu'il rencontre par hasard Alma Busch, une jeune femme pauvre et illettrée, recouverte d'intrigants tatouages, Seigl ne peut résister à l'envie de jouer les Pygmalion. Convaincu de lui offrir la chance de sa vie, il lui propose le poste. Malheureusement pour lui, Alma Busch n'est pas la créature vulnérable qu'il croit... La Fille tatouée est un huis clos érotique qui réunit deux visages de l'Amérique : l'élite cultivée, européenne, urbaine, et les exclus du système, analphabètes, sans ressources ni perspectives. Variation magistrale sur le thème du maître et du serviteur, ce roman est sans doute le plus controversé de Joyce Carol Oates.

Ma lecture

Vous savez comme j'aime les romans de Oates et comme je les trouve tout aussi dérangeants; Celui-ci pourtant ne m'a pas fait le même effet que les précédents, je le trouve davantage romanesque (mais ne serait-ce pas une manière de me protéger contre la puissance émotionnelle de ses mots?)

Bien sur il y a des passages que j'ai presque lu les yeux fermés tellement je les ai trouvés trashs et inimaginables.

La quatrième de couverture ne reflète pas vraiment mon impression de lectrice: j'ai lu le roman d'une jeune femme en quête d'amour, perturbée à l'excès dans les sentiments qu'elle éprouve et l'amour qu'elle rêve de provoquer. Amour/ haine/reconnaissance s'entremêlent.

C'est un conte de fées loupé, avec de mauvais personnages, des motivations perturbées, des conditions sociales opposées, des corps abimés. Voué d'emblée à l'échec.

La folie rôde autour de tous les personnages, la schizophrénie effleure sans cesse Josh et sa soeur, Alma. Seul Dmitri est entier, horriblement entier dans sa haine et sa perversité.

Oui, il est question d'antisémitisme, du rapport dominant/dominé (qu'il s'agisse de classe sociale ou de culture), de sensualité et sexualité animale mais je n'y trouve pas matière à controverse.


C'est un roman à découvrir pour ceux qui n'ont jamais lu J. C. OATES.