lundi 6 septembre 2010

22 mois


"22 mois [déjà]", c'est bien c'est que l'on entend tous les jours? suivi de "ça passe vite"
Je trouve qu'il s'agit davantage de la fulgurance de l'évolution que des mois qui se succèdent. Apprendre à parler, marcher, reconnaitre, associer, dormir, et j'en passe... en si peu de temps, c'est incroyable.
Ce qui m'effraie davantage c'est l'oubli de ces petits moments, de ces manies et rites qui nous ont émus ou fait rire chaque jour.

Le Pouic tient toujours et plus que jamais une forme olympique. Pas un rhume depuis des mois et des mois. Des yeux fragiles.

Un baratin épuisant. D'autant plus qu'il doit déjà me penser sourde puisqu'il répète toutes les phrases à la suite. Je précise quand même que dans 70% des cas les phrases commencent par "Il est où" et la famille est grande.. "Papa, Maman, Paul, Antoine, Rossane, Valère, etc.", même pas le temps d'inspirer qu'on l'entend une seconde voire une troisième fois.
Et même si je me surprends à être patiente et à répondre, j'ai le droit à la même série dans les cinq minutes. Sinon je râle lui expliquant que je viens de répondre, il change simplement le prénom.
Faut que je m'écoute, peut-être que je radote et qu'il m'imite?

Il rebaptise aussi. Mamie Colette devient "Cot cot colette" (vous aurez saisi la blague), et Mamie Véronique devient "Mamie L'Autre" (tendre surnom...), Papi Eric, "Irc"
Son oncle Pierre devient Dédé et le Cousin Florent, Crayon.
Quant à son père et moi, on devient tout simplement "Alice" et "Mathieu".

Le sommeil n'est plus du tout un problème chez nous. C'est chez sa MamiVé qu'il fout le brin car il a pigé qu'un couinement suffit pour atterrir dans son lit. Les nuits y sont donc courtes.

Il éprouve un grand attachement envers ses "popains" de la crèche, et recherche tout le temps les "fenfants", nous demandant même un jour les clés pour ouvrir la barrière et donc partir rejoindre ceux qui jouaient dans la rue.
Oui, voilà, il commence à raconter sa petite vie à l'intérieur de sa toute petite tête blonde: m'expliquant que si "A part Bolo Tata Yoyo a pleure" (comprenez "si le chien de Tata Yoyo se fait la malle, elle sera triste"), que les pompiers vont vite car le monsieur s'est fait très mal.
Bref, on en raconte des choses, surtout en voiture d'ailleurs.

Je me découvre assez rigide. Moi qui ai toujours pensé ne pas avoir l'autorité naturelle...
Enfin on rit, on fait les fous, on joue mais on m'écoute et surtout on ne fait pas l'inverse de ce que je dis, sinon c'est le coin et comme le coin ne semble pas vraiment un endroit désagréable (étrange), je le laisse seul dans sa chambre une toute petite poignée de minutes jusqu'à ce qu'il me dise qu'il est sage.
Vous me trouvez dure? vous faites comment vous avec l'autorité?