vendredi 15 octobre 2010

Le jour où nous avons lancé un combat

Je travaille dans un Institut de Formation très atypique puisqu'il accueille près de 300 stagiaires par an venus en grande majorité des DOM et COM : Martinique, Guadeloupe, Guyane, Wallis et Futuna, Mayotte, Réunion.
Je voyage tous les jours. Dans ma petite ville de Normandie.
Je m'amuse, m'éclate, m'énerve, m'investis depuis un peu plus de dix ans pour accompagner ces jeunes vers un emploi, une carrière.
Une démarche collective qui fonctionne puisque nous pouvons nous féliciter d'un taux de réussite avoisinant les 80%.
Je n'ai jamais compté mes heures. J'ai la foi.

Jusqu'à ce qu'au détour d'une vaste ligne budgétaire, nous apprenions lundi [sur le net] que les subventions allaient baisser de 50% en 2011 et être complètement inexistantes en 2012.
Dans le langage administratif, ça veut dire "fermé dès juin 2011".

A présent j'ai la foi et la colère.

Nous nous mobilisons très vite, très fort.

Comme des milliers d'autres, jamais je n'aurais cru que cela pouvait m'arriver à moi.
Après les premières heures où tout s'est assourdi, où j'ai eu peur égoïstement pour moi, mon fils, ma maison à peine étrennée, j'ai vite compris qu'il fallait réagir vite, intelligemment, collectivement.

Je suis encore plus fière de travailler avec des gens réactifs, solidaires.

Demain nous manifestons.
SI vous voulez en savoir davantage c'est ici, sur notre blog.


Je tenterai de vous tenir au courant des avancées...