mardi 8 mars 2011

Humilité et journée de la femme

 
 J'ai de la chance.

Je n'ai pas besoin d'attendre le 8 mars pour que mes hommes prennent soin de moi, pour trouver un emploi qui m'épanouisse, m'offre un salaire convenable (même si comme tout le monde j'aspire à gagner plus) et ne m'exploite pas, pour vivre dans une société dans laquelle je me sens reconnue pour ce que je suis.




Sauf que ça c'est moi.
Mais qu'à quelques mètres de moi, il y a des femmes qui sont violentées, moralement ou physiquement,
Des femmes à qui l'on ne laisse pas croire qu'elles peuvent s'émanciper,
A qui la formation et l'éducation manquent pour se sentir libres.

Au sein de notre pays nous ne sommes pas toutes égales et même si notre situation semble incomparable au regard de certaines régions du monde, il y a encore des combats à mener.


Et à des milliers de kilomètres de chez moi,
Il y a plus de violence encore, institutionnalisée ou presque : Le viol comme arme de guerre civile. J'en ai la nausée. Je suis révoltée et impuissante.

Quand on lit ça, on n'a plus le droit de se plaindre pour ces bobos du quotidien, parce que Monsieur ne débarrasse pas sa tasse de café.. On a toutes le pouvoir de changer les désagréments de notre quotidien, si on ne fait rien, c'est qu'on l'accepte.

Alors on se tait et on regarde ce qui se passe ailleurs. Ça dénombrilise. Ça rend humble.