samedi 24 avril 2010

Teverino, George Sand

Quatrième de couverture

Un jeune marquis, artiste de son état, décide de donner une leçon sentimentale à la femme qu'il aime sans le lui avoir jamais avoué. Cette leçon prend la forme d'une excursion de vingt-quatre heures en montagne, aux confins de la France et de l'Italie. Les protagonistes sont bientôt rejoints par un curé de campagne, une fillette charmant les oiseaux et un comédien italien sans le sou, Teverino, qui passe pour l'ami du marquis. On se promène, on mange, on se repose, on admire le paysage, on échange des propos sérieux ou badins sur l'art et le sentiment. Les couples d'un jour se font et se défont, se cherchent et puis se trouvent, comme dans une comédie de Marivaux, comme dans un roman de Goethe. Publié pour la première fois en 1846, Teverino appartient à une veine romanesque fantaisiste que le public d'aujourd'hui n'associe pas au nom de George Sand. Cette veine compte pourtant quelques romans d'une rare qualité qu'un fil discret relie aux œuvres les plus connues.


Ma lecture

La beauté et la qualité de la langue m'ont totalement transportée.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une oeuvre aussi parfaitement rédigée. Vive les classiques!
J'ai même ressenti le désir de lire à voix haute, ce qui a vite lassé mon Pouic de 17 mois!

Au-delà de ce plaisir purement littéraire, il s'agit d'un marivaudage plaisant où il est question de sentiments qui évoluent, sous la plume aiguisée de Sand . Les protagonistes découvrent progressivement la nature de l'amour et abandonnent les faux-semblants.
Je n'ai pu m'empêcher de penser en effet à Marivaux surtout lorsqu'il est question des apparences, de la nature des relations qui se nouent au-delà des conditions sociales.

Même si j'ai apprécié lire cette œuvre, j'avoue avoir conservé un souvenir plus agréable des romans de George Sand, et figurez-vous, ça tombe bien car je n'ai pas fini de la lire puisque je me suis inscrite au challenge niveau 4 chez George (pas Sand mais alias Anne-Claire dans la "vraie vie") pour les Sandien(ne)s Professionnel(le)s (la grande classe!!) :
 lire 3 romans + 1 oeuvre autobiographique + 1 œuvre biographique + 1 des romans inspirés par Sand

Un petit clic sur l'image et vous êtes chez elle
Participez, il y a différents niveaux
Et Sand est un auteur à découvrir ABSOLUMENT


vendredi 23 avril 2010

Le noir, le blanc et la lumière


Avancer ensemble
Préserver la lumière, si fragile, si précieuse...

Une photo en noir et blanc pour MarsAvrilMai et Terressance




Tenue légère et bottes de printemps


Dernier jour du défi de printemps chez Virginie B
Je chope le dernier wagon grâce à un réveil excessivement matinal voire nocturne
Voici la tenue légère de printemps chez nous les Normands !

jeudi 22 avril 2010

Sagan à toute allure, M-D Lelièvre





Quatrième de couverture

Vibrante icône dont l'anticonformisme délicieusement scandaleux et le mode de vie solaire ont incarné les rêves de plusieurs générations, Françoise Sagan habite notre imaginaire. Marie-Dominique Lelièvre l'a prise en filature et revisite son mythe. Menant une enquête littéraire à suspense, elle a eu accès à des archives confidentielles, rencontré les proches de Sagan, feuilleté ses livres, consulté ses manuscrits, écouté ses disques... De cet incroyable et bouleversant voyage au pays de Sagan, elle nous ramène une biographie étonnamment vivante, un kaléidoscope foisonnant de documents secrets, de coups de théâtre, de révélations, brossant le portrait en clair-obscur d'une femme fragile et attachante.

Ma lecture

Je ne suis pas une grande lectrice de biographies même s'il m'arrive d'en lire quelquefois.
En revanche, plus jeune j'ai beaucoup lu Sagan, sans m'intéresser à la femme publique et c'est donc avec un œil neuf que j'ai ouvert cet ouvrage.

Mon avis est très partagé.

Commençons tout d'abord par ce qui m'a déplu: le manque de discrétion de l'auteur. Je voulais rencontrer Sagan et j'ai parfois eu le sentiment de davantage rencontrer celle qui écrivait la biographie de Sagan. Le livre est parsemé de remarques et comparaisons très personnelles (exemple:"Duras, c'est Angot light",  des références à Desperate Housewives, Houellebecq).
M-D Lelièvre "balance" sur les absents à l'enterrement de Sagan: les éditeurs, trop pressés de lancer leur rentrée littéraire, M.Gorgia, trop heureux de fêter les 70 ans de Bardot.

Finalement, n'est-ce pas parce qu'elle a trop aimé Sagan que la biographe ne peut d'empêcher de dénigrer et montrer du doigt les éditeurs, les profiteurs et autres parasites gravitant autour de la fragile Françoise? et donc de perdre cette distance que j'apprécie lorsque je lis d'ordinaire des biographies?

J'ai été sensible à l'admiration que porte M-D Lelièvre à  Sagan, la considérant comme une grande figure de la littérature en faisant même intervenir un professeur de la Sorbonne pour décrypter son style littéraire afin de prouver qu'il s'agit d'un auteur de talent.

Et finalement c'est sa bienveillance constante qui m'a permis d'apprécier cette biographie: on oublie qu'elle ne fut jamais une mère mais une amie exceptionnelle, qu'elle se détruisit à petit feu pour créer dès Bonjour tristesse, à l'image des grands auteurs qu'elle admire et dont elle ne pense pas mériter le qualificatif.

Merci à Anyuka de m'avoir prêté ce livre dans le cadre d'un échange de notre blog à 10 mains.